Robert Zund (1877)

L’ami de Cléopas
Le chemin d’Emmaüs

Quelques jours après la mort de Jésus. Abattus et attristés, deux de ses amis quittent Jérusalem pour Emmaüs. En chemin, il rencontrent un mystérieux inconnu...

Ce même jour, deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs, éloigné de Jérusalem d’une douzaine de kilomètres. Ils discutaient ensemble de tout ce qui s’était passé. Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et fit route avec eux, mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

Il leur dit: « De quoi parlez-vous en marchant, pour avoir l’air si tristes? »

L’un d’eux, un dénommé Cléopas, lui répondit: « Es-tu le seul en séjour à Jérusalem qui ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci? »

« Quoi? » leur dit-il.

Ils lui répondirent: « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en actes et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, et comment les chefs des prêtres et nos magistrats l’ont fait arrêter pour qu’il soit condamné à mort et l’ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël, mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour que ces événements se sont produits. Il est vrai que quelques femmes de notre groupe nous ont beaucoup étonnés. Elles se sont rendues de grand matin au tombeau et n’ont pas trouvé son corps; elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu’il est vivant. Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit, mais lui, ils ne l’ont pas vu. »

Alors Jésus leur dit: « Hommes sans intelligence, dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ces choses et qu’il entre dans sa gloire? » Puis, en commençant par les écrits de Moïse et continuant par ceux de tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.

Lorsqu’ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin, mais ils le retinrent avec insistance en disant: « Reste avec nous car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. » Alors il entra pour rester avec eux.

Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux. Ils se dirent l’un à l’autre: « Notre cœur ne brûlait-il pas en nous lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures? »

Ils se levèrent à ce moment même et retournèrent à Jérusalem, où ils trouvèrent les onze et les autres qui étaient rassemblés et qui leur dirent: « Le Seigneur est réellement ressuscité et il est apparu à Simon. » Alors les deux disciples racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin et comment ils l’avaient reconnu au moment où il rompait le pain.

Luc 24, 13 à 35

* * *

Les femmes avaient raison.

C’est extraordinaire!

Jésus nous est apparu, à nous aussi!

Il est vivant!

Il est ressuscité!

Il est vraiment ressuscité!

Ça fait juste quelques heures que nous avons quitté Jérusalem... il s’est passé tellement de choses.

Plus rien ne sera plus jamais comme avant!

Mais attendez, laissez-moi reprendre mon souffle. Il faut que je vous raconte cette journée extraordinaire depuis le début...

Cet après-midi, Cléopas et moi, on a décidé de nous en retourner à Emmaüs. Pour être honnêtes avec vous, les événements de ces derniers jours nous ont tellement découragés, désespérés même, qu’on a décidé de partir.... de nous en aller n’importe où, de fuir loin de Jérusalem. Et vu que Cléopas a de la famille à Emmaüs, on s’est dit qu’on pouvait autant aller là-bas.

Quitter Jérusalem, le lieu de tous nos espoirs. Là où Jésus, le Messie, devait triompher de l’occupant romain, restaurer le véritable culte au Dieu d’Israël et rétablir - enfin - le trône de David.

Quitter Jérusalem, ce lieu où les choses avaient pourtant si bien commencé alors que la foule avait accueilli Jésus aux cris de:

Luc 19, 38Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur!
Paix dans le ciel et gloire dans les lieux très-hauts

Puis, ces polémiques au temple, où Jésus a remis en place ces religieux corrompus, après avoir chassé ceux qui s’enrichissent sur le dos des pèlerins.

Vous vous souvenez comment il les confondait par sa sagesse... Je me rappelle encore de leur face quand Jésus leur a lancé: Luc 20, 25« Rendez donc à l’empereur ce qui est à l’empereur et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Quitter Jérusalem, ce lieu où, quelques jours plus tard à peine, toutes nos espérances ont été réduites à néant, alors que nos chefs religieux ont comploté pour l’accuser, par peur de perdre leur influence; alors que Pilate l’a condamné au motif fallacieux d’être le roi des Juifs, même si ce maudit gouverneur le savait innocent; il l’a condamné à la crucifixion, la mort la plus inhumaine, humiliante qui soit, par peur de la foule, par peur de perdre son statut d’ami de César.

Quitter Jérusalem, le lieu de notre échec, à nous, ses disciples: lorsque nos peurs, nos craintes ont pris le dessus et que nous l’avons abandonné.

Quitter Jérusalem, le lieu de notre échec, à nous, ses disciples: lorsque nos peurs, nos craintes ont pris le dessus et que nous l’avons abandonné, trahi, laissé à son sort. C’est bien facile de jeter la pierre à Judas, qui l’a trahi, ou à Pierre, qui l’a renié... la réalité est qu’aucun d’entre nous ne s’est levé à ce moment-là pour le défendre, ou même l’accompagner alors que c’était le moment où il avait le plus besoin de nous.

Quitter Jérusalem, le lieu où Jésus est resté étrangement passif face à sa condamnation. Lui que rien ne semblait pouvoir arrêter... lui qui n’hésitait pas à tenir tête aux responsables religieux... lui qui ouvrait les yeux des aveugles, guérissait les malades, délivrait les tourmentés... lui, tout à coup, semblait résigné, se jetant véritablement dans la gueule du loup lorsque la troupe est venue l’arrêter à Gethsémané, ouvrant à peine la bouche face à Pilate, acceptant son sort comme une brebis qu’on mène à l’abattoir.

Quitter Jérusalem... mettre de la distance entre nous et ce lieu où, une fois encore, l’espérance d’Israël a été écrasée... où, une fois encore, le Dieu d’Israël semble avoir été impuissant: où est-il, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de l’alliance? Où est-il, le Dieu qui a agi avec puissance pour libérer nos ancêtres, esclaves en Égypte et les conduire dans la terre promise? Où est-il, le Dieu qui a établi le royaume de David et promis qu’il ne manquerait jamais d’un descendant sur le trône? Où est-il, le Dieu qui a ramené les captifs de Babylone, les délivrant de l’exil où les avait conduits leur infidélité?

Quitter Jérusalem...

Mettre de la distance...

Prendre de la distance...

* * *

Cléopas et moi, nous marchions, lentement, la tête basse. Chaque pas semblait un effort démesuré et, au fur et à mesure que nous nous éloignions de Jérusalem, l’atmosphère, au lieu de s’alléger, s’appesantissait encore davantage. C’était irrespirable.

Et puis, il est arrivé. Il nous a rejoints sur le chemin d’Emmaüs. Cléopas et moi, on ne l’a pas reconnu... forcément: la dernière fois qu’on l’avait vu, il était en train d’agoniser sur une croix romaine. Nous l’avons pris pour un pèlerin venu célébrer la Pâque à Jérusalem... au point où on en était, un peu de compagnie n’allait pas nous faire de mal.

Bref, on a commencé à marcher ensemble. Il nous a demandé de quoi on parlait et pourquoi on avait l’air si triste.

Cléopas lui a répondu: « Es-tu le seul en séjour à Jérusalem qui ne sache pas ce qui est y est arrivé ces jours-ci? »

Non, il ne savait pas.

Là, on aurait dû se douter de quelque chose: il était à peu près impossible que quelqu’un qui était venu célébrer la Pâque à Jérusalem ne soit pas au courant de la situation.

Au lieu de cela, on s’est mis à lui raconter l’histoire... son histoire! du mieux qu’on a pu:

Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en actes et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, et comment les chefs des prêtres et nos magistrats l’ont fait arrêter pour qu’il soit condamné à mort et l’ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël, mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour que ces événements se sont produits. Il est vrai que quelques femmes de notre groupe nous ont beaucoup étonnés. Elles se sont rendues de grand matin au tombeau et n’ont pas trouvé son corps; elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu’il est vivant. Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit, mais lui, ils ne l’ont pas vu.

Et puis, il a commencé à nous parler... enfin, il a surtout commencé par nous reprendre... à la limite de nous insulter... une de ces formules tranchantes, mais pleines de vérité et de vie, dont il a le secret. Une fois encore, nous aurions dû le reconnaître.

« Hommes sans intelligence, nous a-t-il dit, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ces choses et qu’il entre dans sa gloire? »

Et puis, il nous a raconté l’histoire... notre histoire... son histoire, en fait.

C’était étrange parce qu’à la fois, il ne nous disait rien de nouveau. Mais en même temps, la perspective avec laquelle il racontait tout cela était différente.

C’était étrange parce qu’à la fois, il ne nous disait rien de nouveau: nous connaissons les personnages qu’il mentionnait et les histoires qu’il racontait. Mais en même temps, la perspective avec laquelle il racontait tout cela était différente; il y avait quelque chose de complètement nouveau et d’inattendu dans la manière dont il racontait ces choses... que nous connaissons pourtant depuis notre plus tendre enfance.

En fait, il racontait l’histoire d’Israël non pas comme une époque glorieuse et passée ou un âge d’or auquel nous espérons vainement revenir.

Non!

Il racontait cette histoire comme une anticipation, une attente d’une œuvre plus complète et plus parfaite de Dieu au travers de son Messie.

La promesse de Dieu à Abraham n’a pas été accomplie lorsque nos ancêtres sont arrivés en Canaan. Non! Les promesses de Dieu à Abraham vont s’accomplir pleinement dans le Messie: en lui, pas juste Israël, mais toutes les nations de la terre seront bénies d’une bénédiction plus pleine et plus entière qu’un morceau de terre; une paix véritable et une réelle réconciliation avec Dieu.

La délivrance de nos ancêtres du pays d’Égypte n’est que le reflet d’une réalité plus grande, d’une délivrance plus grandiose, d’une libération plus parfaite: le Messie, le Christ, vient libérer tous les êtres humains du péché et de son cortège de relations brisées avec Dieu, les uns envers les autres, et avec nous-mêmes.

Le royaume de David n’est que la préfiguration d’un royaume plus grand, plus harmonieux et plus solide dont le roi n’est autre que le Messie lui-même.

Le retour d’exil de Babylone n’est lui-même qu’un avant-goût d’un pardon plus grand, d’une restauration plus parfaite que Dieu offre au coupable.

Mais pour que ces promesses, plus grandes et plus parfaites, s’accomplissent, il faut un sacrifice, plus grand et plus parfait lui aussi, que l’agneau qui est offert chaque année dans le temple à la fête de la Pâque.

Il nous a cité les paroles du prophète Ésaïe, écrites il y a tant d’années:

Il a grandi devant lui comme une jeune plante,Ésaïe 53, 2-7
comme un rejeton qui sort d’une terre toute sèche.
Il n’avait ni beauté ni splendeur propre à attirer nos regards,
et son aspect n’avait rien pour nous plaire.

Méprisé et délaissé par les hommes,
homme de douleur, habitué à la souffrance,
il était pareil à celui face auquel on détourne la tête:
nous l’avons méprisé, nous n’avons fait aucun cas de lui.

Pourtant, ce sont nos souffrances qu’il a portées,
c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé.
Et nous, nous l’avons considéré comme puni,
frappé par Dieu et humilié.

Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions,
brisé à cause de nos fautes:
la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui,
et c’est par ses blessures que nous sommes guéris.

Nous étions tous comme des brebis égarées:
chacun suivait sa propre voie,
et l’Éternel a fait retomber sur lui
nos fautes à tous.

Il a été maltraité, il s’est humilié
et n’a pas ouvert la bouche.
Pareil à un agneau qu’on mène à l’abattoir,
à une brebis muette devant ceux qui la tondent,
il n’a pas ouvert la bouche.

Cléopas et moi, nous étions suspendus à ses lèvres...

D’un côté, j’écoutais l’inconnu nous parler, nous donner une perspective nouvelle sur cette histoire que nous entendons pourtant chaque semaine à la synagogue.

De l’autre côté, j’essayais de réfléchir à toute vitesse, de remettre ensemble les pièces du puzzle qui, selon la perspective de l’inconnu, s’emboîtaient parfaitement... mais donnaient comme résultat une image totalement différente de celle à laquelle j’étais habitué.

Et je connais assez Cléopas pour voir que lui aussi réfléchissait et cherchait à faire sens des paroles de l’inconnu.

Si l’inconnu avait raison, alors, nous avions tort d’attendre un Messie qui viendrait libérer Israël de l’oppression romaine. Le plan de libération de Dieu était plus grand et plus complet.

Il nous fallait renoncer à l’indépendance... ou plutôt, il fallait renoncer à penser que le souci principal de Dieu était l’indépendance d’Israël face aux Romains; son souci est la libération du mal plus profond qui nous ronge à l’intérieur.

Et puis, je me suis souvenu de certains épisodes de la vie de Jésus. Lorsqu’il a dit à un paralytique: Marc 2, 1-12« Mon enfant, tes péchés sont pardonnés! » Ça avait provoqué à juste titre un scandale parmi nos chefs religieux: Dieu seul peut pardonner les péchés... pour qui se prend-il, ce Jésus, pour s’arroger un pouvoir qui n’appartient qu’à Dieu? En même temps, Jésus avait ensuite guéri le paralytique sur une simple parole: « Lève-toi prend ton lit et marche! » Ça avait démontré aux yeux de tous la puissance extraordinaire de sa parole.

Nous avions toujours pensé qu’il parlait du royaume d’Israël qu’il allait enfin restaurer... au lieu de cela, Jésus était mort entre les mains des Romains.

Comment Jésus résumait son message à ces quelques mots: Le royaume des cieux s’est approché. Nous avions toujours pensé qu’il parlait du royaume d’Israël qu’il allait enfin restaurer. Il nous avait dit souvent qu’il devait monter à Jérusalem. Nous attendions une victoire militaire au terme de cette marche sur la capitale... au lieu de cela, Jésus était mort entre les mains des Romains. Ces mêmes Romains dont nous espérions qu’il nous libérerait.

Même s’il semblait que la perspective que présentait l’inconnu faisait bien du sens... en même temps, nous n’arrivions pas à la comprendre, à la saisir complètement. Comme si les morceaux du puzzle s’emboîtaient, mais qu’il nous en manquait plusieurs et que l’image complète nous échappait encore...

* * *

Avec tout cela, nous étions arrivés à Emmaüs.

La chaleur écrasante de la mi-journée avait fait place à la brise du soir, apportant un peu de fraîcheur bienvenue. Les ombres s’allongeaient; nous étions baignés dans cette lumière si belle qui précède le coucher du soleil. Nous étions enveloppés du parfum des pins et des fleurs des champs, comme si la végétation reprenait vie après avoir souffert de l’écrasante chaleur de l’après-midi.

Les grillons chantaient partout autour de nous, comme une chorale à mille voix. Au loin, on entendait le bêlement des moutons alors que les bergers rassemblaient leurs troupeaux pour les conduire au puits.

Les enfants jouaient, tour à tour criant, riant et pleurant. Les femmes, profitant de la fraîcheur, sortaient en petits groupes pour aller au puits. Les hommes rentraient des champs, provoquant les cris des enfants: « Papa, Papa! » et le sourire sur le visage de leur épouse. Les vieillards, dignement assis à la porte de la ville, contemplaient cette vie débordante comme les gardiens d’une paix et d’une sérénité que rien ne semblait pouvoir troubler.

La température, la lumière, les odeurs, les sons, les occupations des uns et des autres... tout respirait une paix et une harmonie qui semblaient refléter la paix et l’harmonie qui règnent dans les cieux. Jérusalem et son atmosphère irrespirable semblaient très éloignés.

Lui a semblé vouloir continuer sa route.

« Voyons, on ne voyage pas comme ça, seul, dans la campagne à la tombée de la nuit. C’est bien trop dangereux. La famille de Cléopas sera honorée de t’offrir un toit pour la nuit et le repas du soir. »

Il a fini par se laisser convaincre et Cléopas nous a emmenés chez sa famille.

Je ne sais pas si ils nous attendaient ou non... mais ils étaient vraiment contents de nous voir: ils m’ont accueilli comme si j’étais l’un des leurs et ils ont partagé avec nous le repas du soir. Un repas tout simple: du pain et des poissons séchés. Mais on voyait qu’ils étaient heureux de nous offrir le peu qu’ils avaient.

Et c’est là que tout a basculé. Au moment de nous mettre à table, au lieu de laisser le maître de maison rendre grâce comme le veut la coutume, Jésus lui-même a pris le pain, il a levé les yeux au ciel et il a prononcé la prière de bénédiction.

En le voyant faire ces gestes qu’il avait accomplis tant de fois devant nous...

En l’entendant dire une fois encore ces paroles si simples, mais si profondes...

En remarquant tout à coup sur ses poignets les marques des clous qui le retenaient à cette croix maudite...

Enfin...

Enfin, nos yeux se sont ouverts... et nous l’avons reconnu.

C’est lui! C’est Jésus! Le crucifié de Jérusalem...

Il est ressuscité! Il est vivant!

C’est lui qui nous a accompagnés sur le chemin d’Emmaüs.

C’est lui qui nous a donné cet enseignement magistral sur notre histoire... sur son histoire!

C’est lui, le serviteur qui est venu souffrir et mourir pour le péché de son peuple... pour notre péché!

C’est lui, le Messie qui vient nous apporter une réconciliation parfaite avec Dieu.

Alors que nos yeux - enfin - s’ouvraient... Il a disparu!

Il n’était tout simplement plus là, comme si nous avions vu et entendu tout ce dont nous avions besoin.

Alors, peu importe la nuit tombante, peu importe les dangers, peu importe notre fatigue, il nous fallait revenir à Jérusalem.

Revenir à Jérusalem avec cette espérance nouvelle: Il était mort, il est ressuscité.

Revenir à Jérusalem, le lieu de la défaite qui est devenu le lieu de la victoire.

Revenir à Jérusalem, annoncer cette bonne nouvelle à vous tous et au monde entier:

Il est vivant!

Il est ressuscité!