Jan Marczuk, pixabay

Jean-Baptiste
Il faut qu'Il grandisse et que je diminue

Un prophète, vêtu de poil de chameau et se nourissant de sauterelles, se retrouve prisonnier... envoyé de Dieu ou victime d'une illusion?

A cette époque-là parut Jean-Baptiste, qui prêchait dans le désert de Judée. Il disait: « Changez d’attitude, car le royaume des cieux est proche. » Jean est celui que le prophète Esaïe avait annoncé lorsqu'il a dit:

C'est la voix de celui qui crie dans le désert:
‘Préparez le chemin du Seigneur,
rendez ses sentiers droits.’

Jean portait un vêtement en poil de chameau et une ceinture de cuir autour de la taille. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain se rendaient vers lui. Reconnaissant publiquement leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain.

Cependant, quand il vit beaucoup de pharisiens et de sadducéens venir se faire baptiser par lui, il leur dit: « Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du fruit qui confirme votre changement d’attitude et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes: ‘Nous avons Abraham pour ancêtre!’ En effet, je vous déclare que de ces pierres Dieu peut faire naître des descendants à Abraham. Déjà la hache est mise à la racine des arbres; tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera donc coupé et jeté au feu.

« Moi, je vous baptise d'eau en vue de la repentance, mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a sa pelle à la main; il nettoiera son aire de battage et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint pas. »

Alors Jésus vint de la Galilée jusqu’au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui, mais Jean s'y opposait en disant: « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et c'est toi qui viens vers moi? »

Jésus lui répondit: « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste », et Jean ne lui résista plus.

Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l'eau. Alors le ciel s’ouvrit et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Au même instant, une voix fit entendre du ciel ces paroles: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute mon approbation. »

Matthieu 3, 1-17

* * *

Mon nom est Jean. On m’appelle Jean-Baptiste ou Jean le Baptiseur. Aujourd’hui, on devrait plutôt m’appeler: Jean le Prisonnier. Et demain, sans doute: Jean le Condamné.

Voyez-vous, quand on est en prison, on a du temps... beaucoup de temps... le temps de réfléchir, de se poser des questions... beaucoup de questions... les vraies questions.

Avant, les choses étaient simples: Jean 3, 30Il faut qu’il grandisse, et que moi, je diminue.

Maintenant, tout est beaucoup plus compliqué, incertain: Matthieu 11, 3Est-il celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?

Excusez-moi, je m’égare... le poids de la solitude, sans doute. Laissez-moi commencer mon histoire depuis le début.

Enfin, quand je dis « mon histoire »...

Il s’agit plutôt de celle d’Israël, mon peuple et de l'Éternel, notre Dieu, de son alliance avec nous et surtout, du Messie, le Christ qu’Il a promis de nous envoyer depuis tant d’années... de siècles même.

Il semblait qu’Israël en était tellement loin, balloté d’une domination étrangère à l’autre, tiraillé entre le culte à l'Éternel et la culture grècque, ou alors tenté de faire un amalgame entre les deux.

Nos rares instants d’indépendance se sont terminés comme ils ont commencé: dans un bain de sang. Et avec comme seul résultat une domination étrangère encore plus implacable.

Évidemment, dans ces circonstances, comment croire que l'Éternel, notre Dieu, ne nous a pas abandonnés?

Comment croire que Ses promesses peuvent encore s’accomplir? Comment croire qu’Il est fidèle et qu’Il va envoyer le Messie, le Christ que nous attendons vainement depuis si longtemps?

* * *

Et puis, un jour, coup de tonnerre: un ange, Gabriel, apparaît à Zacharie, mon père, pour lui annoncer ma naissance:

Luc 2, 13-17« N’aie pas peur, Zacharie, car ta prière a été exaucée.
Ta femme, Elizabeth, te donnera un fils et tu l’appelleras Jean.
Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse
et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur.

Il ne boira ni vin ni boisson alcoolisée
et il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le ventre de sa mère.
Il ramènera beaucoup d’Israélites au Seigneur, leur Dieu.
Il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Élie
pour ramener le coeur des pères vers leurs enfants
et les rebelles à la sagesse des justes
afin de préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé. »

Cela se passait au Temple; Zacharie, mon père, était prêtre. Lui et ma mère, Elizabeth, étaient déjà âgés et n’avaient pas eu d’enfant dans leur jeunesse. Alors, imaginez combien les paroles de l’ange ont paru étranges à mon père...

En fait, il n’y a tellement pas cru que l’ange l’a frappé de mutisme jusqu’à ma naissance... presque une année de silence à la maison! On m’a tellement raconté cette histoire que je la connais par coeur... mais attendez, ce n’est que le début!

Quelques mois plus tard, ma mère, Elizabeth, reçoit la visite de Marie, sa parente; elle était elle aussi enceinte. Si mes parents étaient trop vieux pour avoir un enfant, Marie, elle, était si jeune à l’époque qu’elle n’était pas encore mariée.

Mettons juste que ça a dû jaser pas mal à Nazareth!

Marie a raconté qu’elle avait elle aussi reçu la visite de l’ange Gabriel, qui lui avait annoncé qu’elle serait enceinte, qu’elle mettrait au monde un fils et qu’elle lui donnerait le nom de Jésus:

Luc 1, 31-33« Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut,
et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre.
Il règnera sur la famille de Jacob éternellement
et son règne n’aura pas de fin. »

Bref, l’enfant que Marie portait en elle était le Messie, l’accomplissement de la promesse de l'Éternel pour Israël.

Ma mère m’a même dit que j’avais tressailli dans son ventre au moment de rencontrer Jésus, qui était dans le ventre de Marie.

Les choses étaient claires: Jésus est le Messie, le Christ. Et mon rôle à moi est de préparer son chemin, c’est-à-dire de préparer Israël à rencontrer son Dieu.

Jean 3, 30Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue.

* * *

J’ai passé ma jeunesse au désert...

Vous comprenez, j’avais besoin d’être à l’écart pour connaître Dieu, celui qui nous envoie le Messie... afin de pouvoir préparer Israël, mon peuple, à rencontrer son Dieu.

J’ai endossé pleinement ce rôle du prophète d’autrefois: Matthieu 3, 4habillé d’un vêtement de poil de chameau, serré à la taille par une ceinture de cuir, mangeant des sauterelles et du miel sauvage.

Le but de tout cela était d’interpeller le peuple:

« Hey, vous autres, l'Éternel, le Dieu d’Israël, notre Dieu, est en train de nous parler aujourd’hui. Après des années de silence, d’attente, d’incertitude. Il est en train d’accomplir sa promesse envers nous, Il nous envoie le Christ, le Messie. »

Mon rôle était d’être cette voix qu crie dans le désert: Matthieu 3, 3« Préparez le chemin du Seigneur, rendez ses sentiers droits »

Alors, je me suis installé au bord du Jourdain et je me suis mis à prêcher: Matthieu 3, 1« Changez d’attitude, car le Royaume des cieux est proche! »

Et j’ai invité les gens à se faire baptiser...

Vous savez, normalement, le baptême est réservé aux étrangers, aux païens qui veulent embrasser la foi juive... Mais là, ce message est tellement important que les Juifs, comme tous les autres d’ailleurs, ont besoin de se faire baptiser pour démontrer leur changement d’attitude envers Dieu.

Les gens sont venus, par petits groupes, d’abord, puis de plus en plus nombreux. Certains venaient de Jérusalem et même de plus loin, de tout le reste de la Judée.

Imaginez la scène: au bord du Jourdain, à Béthanie,Jean 1, 28 là où l’eau s’accumule en petits lacs juste assez profonds pour pouvoir y plonger un adulte.

Des marchands, des pêcheurs, des esclaves fatigués par la route, accablés par la chaleur, écrasés par le poids de la vie

Moi, avec mon look de prophète qui, avouons-le, ne correspond pas exactement aux standards d’élégance du Temple de Jérusalem.

Et puis, ces gens qui viennent de partout... Des hommes, des femmes, accompagnés de leurs enfants... ils viennent seuls parfois, en petits groupes souvent, des familles entières.

Certains sont à pied, d’autres à dos d’âne, des marchands, des pêcheurs, des esclaves... souvent fatigués par la route, accablés par la chaleur ou simplement écrasés par le poids de la vie...

Ils viennent pour écouter un message de la part de Dieu, ils reconnaissent publiquement leurs fautes, ils se font baptiser, comme signe de leur désir d’une vie transformée par Dieu.

Ils me demandent: « Que devons-nous faire? »

Luc 3, 10« Que celui qui a deux chemises partage avec celui qui n’en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même. »

Luc 3, 11Aux collecteurs d’impôts, je répondais de ne rien exiger de plus que ce qui leur a été ordonné.

Et aux soldats: Luc 3, 12-13« Ne commettez ni extorsion, ni tort envers personne et contentez-vous de votre solde. »

Mais surtout, ce qui était magnifique dans tout cela, c’était de voir des gens qui reprenaient espoir: Non, Dieu ne nous a pas abandonné, Il est le Dieu fidèle qui tient ses promesses, le Messie, le Christ, arrive!

* * *

Évidemment, cela n’a pas plu à tout le monde: un type, tout seul, habillé bizarrement, qui invite les Juifs à se faire baptiser...

Ça n’a pas traîné que les responsables religieux de Jérusalem, des Pharisiens et des Sadducéens, sont venus me trouver:

« Nous n’avons pas besoin de ton baptême, Jean le Baptiseur. Nous sommes des fils d’Abraham. À cause de notre naissance, nous sommes au bénéfice de la faveur du Dieu d’Israël »

J’ai eu des mots très durs envers eux; je les ai même traités de Matthieu 3, 7« Race de vipère ».

Vous comprenez, rien n’est plus dangereux que de voir la relation à Dieu comme un droit ou un dû... comme la conséquence automatique de l’appartenance à une tradition religieuse ou comme un privilège de naissance.

Matthieu 3, 9« De ces pierres, Dieu peut faire naître des descendants à Abraham » leur ai-je répondu.

Et aussi: Matthieu 3, 8« Produisez du fruit qui confirme votre changement d’attitude »

Il ne fallait pas que ni ces responsables religieux, ni personne, ni vous non plus d’ailleurs, ne s’installe dans cette fausse sécurité, de compter la faveur de Dieu comme un dû!

Dans tout cela, mon but n’était pas ma propre renommée, mon propre succès...

Je leur ai expliqué, à tous, plusieurs fois:

Matthieu 3, 11« Moi, je vous baptise d’eau en vue de la repentance,
mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi,
Luc 3, 16et je ne suis pas digne de détacher la courroie de ses sandales.
Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. »

Détacher les sandales, c’est la tâche spécifique qu’un esclave doit accomplir pour son maître. J’espère que cette image est assez frappante pour que tout le monde comprenne que ce n’est pas moi, le Messie... que mon rôle est uniquement de préparer pour lui un chemin d’honneur.

Jean 3, 30Il faut qu’il grandisse, et que moi, je diminue.

* * *

Et puis, un beau matin, il est arrivé. Jésus, le Messie, l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.Jean 1, 29

Et il est venu se faire baptiser, comme tous les autres, comme s’il n’y avait absolument rien qui le distingue parmi les hommes.

J’étais choqué: Luc 3, 14-15« C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi! »

Mais il m’a rassuré: « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi ce qui est juste. »

Il s’est donc fait baptiser et, alors qu’il sortait de l’eau, le ciel s’est ouvert: l’Esprit de Dieu est descendu sur lui comme une colombe et une voix s’est faite entendre: Luc 3, 17« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute mon approbation. »

Quel contraste entre le Christ, le Messie qui s’identifie aux hommes en se faisant baptiser comme l’un des nôtres, et qui reçoit une pleine et entière approbation de Dieu, son Père Céleste...

Quel contraste avec nos leaders religieux qui, eux, s’arrogent par leur naissance le privilège d’être appelés fils d’Abraham, un privilège que Dieu ne leur a jamais garanti...

Par la suite, Jésus a commencé à enseigner les foules, à accomplir des miracles et à proclamer que le Royaume des Cieux s’est approché.

Sa renommée allait en grandissant...

Jean 1, 35-38Deux de mes propres disciples m’ont d’ailleurs quitté pour le suivre. Je les ai bénis, heureux qu’ils aient pu trouver un maître plus grand que moi, qui allait les amener loin que là je ne pourrais jamais les conduire.

Le Christ vient rétablir la justice de Dieu sur une terre qui en a tant besoin...

Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue.

Quels moments extraordinaires: après des siècles d’attentes, Dieu se montre fidèle envers Israël. Il envoie son Messie parmi nous!

Jésus marche sur cette terre, proclamant une Parole puissante, confirmée par des signes et des prodiges! Les foules le suivent, captivées par son enseignement. Le Christ vient rétablir la justice de Dieu sur une terre qui en a tant besoin...

* * *

Cet élan d’espérance allait pourtant se briser et venir mourir quelques temps plus tard au fond de la prison d’Hérode...

Voici comment les choses se sont passées...

Comprenez-moi bien: je prêche aux foules un changement d’attitude envers Dieu qui doit se traduire par une vie transformée. Ce qui est vrai pour les plus petits, esclaves ou collecteurs d’impôts, est valable également pour les plus grands.

Alors, lorsque le roi Hérode est allé en visite à Rome... et qu’il a séduit Hérodiade, la femme de Philippe, son propre frère... et qu’il l’a convaincue d’abandonner son mari et de le rejoindre à Jérusalem... alors que nous savons tous qu’Hérode est aussi déjà marié de son côté...

Bref, il m’était impossible de me taire. J’ai dénoncé Hérode plusieurs fois: Matthieu 14, 4« Il ne t’es pas permis de l’avoir pour femme. » Au lieu de changer d’attitude, Hérode s’est endurci et Hérodiade m’a ouvertement haï...

Ça n’a pas traîné que je me suis retrouvé prisonnier dans une cellule de la forteresse Machaerus, proche de la Mer Morte.

La chaleur est étouffante durant le jour et le peu de fraîcheur que la nuit apporte n’arrive pas jusqu’à ma cellule. Ma cruche d’eau est perpétuellement tiède et croupie et mon pain toujours sec.

La solitude et l’ennui me pèsent.

Hérode, le Tyran, aurait-il davantage de puissance que Jésus, le Messie? Ai-je été victime d’une illusion depuis le début?

Mais mes plus grands tourments, ce sont ces questions qui tournent sans cesse dans ma tête, qui me rongent durant la journée et me privent de sommeil la nuit:

Pourquoi l’injustice triomphe-t-elle de la justice?

Hérode, le Tyran, aurait-il davantage de puissance que Jésus, le Messie?

Ai-je été victime d’une illusion depuis le début?

Toute cette histoire de messie n’est-elle que le fruit de l’imagination de mes parents, trop vieux pour être lucides et d’une jeune fille, Marie, trop impressionnable pour comprendre ce qui lui arrivait?

Allons-nous vivre une fois encore ce cycle trop souvent répété d’un élan d’espérance déçu qui se termine en bain de sang... avec pour seul résultat une emprise renforcée des païens sur Israël?

Pourquoi Dieu laisse-t-il son messager, et surtout son message, être injustement emprisonné au lieu de manifester sa justice?

Ou alors... ou alors y’a-t-il eu erreur sur la personne? Jésus ne serait pas le Messie, finalement?

Est-ce que j’ai consacré toute mon énergie, toute ma vie, à préparer le chemin pour la mauvaise personne?

* * *

À force d’être seul, vos pensées peuvent parfois s’égarer...

Alors, j’ai décidé de faire une dernière tentative; j’ai envoyé deux de mes disciples vers Jésus avec cette question: Luc 17, 20« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? »

Et je viens de recevoir sa réponse:

Luc 17, 22-23« Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne représenterai pas un obstacle. »

Wow! Une réponse typique de Jésus: au lieu de me dire oui ou non, Il me cite un passage de l’Écriture... Un passage qui parle des signes qui doivent accompagner la venue du Messie, du Christ.

En un sens, il ne me donne pas d’information nouvelle. Je sais que Jésus opère des signes et des prodiges...

Mais en même temps, Il me donne une lumière nouvelle, une révélation par rapport à ses miracles: ce sont des signes qui confirment qu’il est bel et bien le messie.

La Parole écrite par Ésaïe, le Prophète, voilà des siècles...
Cette même Parole, prononcée aujourd’hui par Jésus...
Cette Parole qui est suivie d’effets puissants, de miracles, de signes...
Cette Parole confirme que Jésus est bel et bien le Messie!

Cette Parole change ma perspective, elle transforme mon coeur et renouvelle ma vision:

Oui! Oui! Jésus est bel et bien le Christ, le Messie!
Non, il n’est pas nécessaire d’en attendre un autre!
Non, ma vie n’a pas été vaine et inutile.

Et même si Hérode, le Tyran, me fait exécuter demain matin, je veux garder mes yeux sur le Messie, garder ma confiance en Jésus, le Christ.

Du fond de ma prison, je peux être ce bienheureux, ce béni pour qui Jésus ne représente pas un obstacle.

Jusqu’au bout, et même au prix de ma propre vie: il faut qu’Il grandisse et que moi, je diminue!

* * *

Lorsqu’on célébra l’anniversaire d’Hérode la fille d’Hérodiade dansa au milieu des invités et plut à Hérode, de sorte qu’il promit avec serment à la jeune fille de lui donner ce qu’elle demanderait.

À l’instigation de sa mère, elle dit: « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. »

Le roi fut attristé, mais, à cause de ses serments et des invités, il ordonna de la lui donner et il envoya décapiter Jean dans la prison.

Matthieu 14, 6-10

* * *

Jésus se mit à dire à la foule à propos de Jean:

Qu’êtes-vous allé voir au désert? Un roseau agité par le vent? Mais qu’êtes-vous allé voir? Un homme habillé de tenue élégante? Ceux qui portent des tenues élégantes sont dans les maisons des rois. Qu’êtes-vous donc allés voir? Un prophète?

Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète, car c’est celui à propos duquel il est écrit: « Voici, j’envoie mon messager devant toi pour te préparer le chemin »

Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’est personne de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui.

Matthieu 11, 7-11