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Joseph
Que va devenir cet enfant?

Un jeune couple de fiancés, un atelier de charpenterie à Nazareth, un âne (emprunté) et un voyage dans le Sud... le début bien ordinaire d’une histoire extraordinaire.

Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par l’action du Saint-Esprit. Joseph, son fiancé, qui était un homme juste et qui ne voulait pas l’exposer au déshonneur, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, un ange du Seigneur lui apparut dans un rêve et dit: « Joseph, descendant de David, n’aie pas peur de prendre Marie pour femme, car l’enfant qu’elle porte vient du Saint-Esprit. Elle mettra au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: La vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et on l’appellera Emmanuel, ce qui signifie « Dieu avec nous ».

A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné et il prit sa femme chez lui, mais il n’eut pas de relations conjugales avec elle jusqu’à ce qu’elle ait mis au monde un fils premier-né auquel il donna le nom de Jésus.

Matthieu 1, 18 à 25

* * *

Que va devenir cet enfant?

Qu’allons-nous devenir?

Que va-t-il se passer?

Écoutez, on rentre juste du Temple à l’instant et des paroles extraordinaires ont été prononcées une fois encore... Enfin, extraordinaires, peut-être, mais aussi inquiétantes et même terribles... Attendez que je me souvienne:

Luc 2, 34-35

Cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, et à devenir un signe quiprovoquera la contradiction.

Et, s’adressant à ma chère Marie:

Toi-même, une épée te transpercera l’âme. Ainsi, les pensées de beaucoup de coeurs seront révélées...

Alors, que va devenir cet enfant?

Excusez-moi, je devrais commencer par le commencement. Tous ces événements m’ont bouleversé.

Mon nom est Joseph, je suis charpentier à Nazareth. Mon père, mon grand-père, étaient charpentiers à Nazareth. Et jusqu’à tout récemment, je vous aurais dit que mon fils va devenir charpentier à Nazareth. Mais là, je ne suis plus sûr de rien.

Marie et moi, nous sommes fiancés et nous allons bientôt nous marier.

D’ailleurs, toute cette histoire a commencé un beau matin, lorsque Marie m’a annoncé... qu’elle attendait un enfant! Elle m’a expliqué que c’était un ange qui lui avait annoncé la nouvelle et que l’ange lui avait dit:

Luc 1, 35

Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saintenfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.

C’est cela, oui... et moi, je suis le grand-prêtre!

Le pire dans tout cela, c’est que Marie avait l’air tellement convaincue de son affaire qu’il n’y avait pas la moindre trace de culpabilité ni dans ses paroles ni dans son attitude. J’étais tellement furieux que je suis parti sans rien dire.

Il n’est pas nécessaire d’ajouter à son déshonneur: la population de notre bonne ville de Nazareth va assez s’en charger...

Je n’ai presque pas fermé l’œil cette nuit-là et, finalement, j’ai décidé que la meilleure chose à faire était de rompre secrètement avec elle. Il n’est pas nécessaire d’ajouter à son déshonneur: la population de notre bonne ville de Nazareth va assez s’en charger...

Et là, dans un rêve, un ange m’est apparu... à moi, Joseph, le charpentier de Nazareth.

L’ange m’a dit: « Joseph, descendant de David, n’aie pas peur de prendre Marie pour femme car l’enfant qu’elle porte vient du Saint-Esprit. Elle mettra au monde un fils et tu luidonneras le nom de Jésus car c’est lui qui sauvera sonpeuple de ses péchés. »

Évidemment, si c’est Dieu lui-même qui dirige les choses, ça change tout. Il faut obéir... enfin, non: c’est un privilège immense de faire partie du plan de Dieu pour son peuple. Cela explique aussi l’attitude et la conviction de Marie.

Et, honnêtement, j’étais bien content de ne pas devoir rompre avec elle!

Bref, je me suis précipité chez elle. Elle était là, calme et même sereine... on aurait dit qu’elle attendait tranquillement ma visite. Je me suis approché. Je l’ai serrée dans mes bras. Je pouvais sentir son parfum...

Je suis sûr qu’elle a compris tout de suite ce qui s’était passé. Je lui ai simplement dit qu’on allait se marier après la naissance de l’enfant, qu’on allait prendre soin de lui ensemble le mieux possible et qu’on allait compter sur la grâce du Dieu d’Israël.

C’était un merveilleux moment...

* * *

Le problème, évidemment, c’est que tout Nazareth n’avait pas reçu la visite d’un ange.

En fait, ça a été vraiment difficile. Les gens se moquaient de nous parce que Marie attendait cet enfant. Les gamins chantaient en me voyant: Joseph, le vieux cocu. Joseph, cocu avant d’être marié.

Les gens du voisinage nous regardaient avec ce petit sourire en coin de ceux qui veulent bien montrer qu’ils en savent plus, mais qu’ils préfèrent se taire. Et à chaque fois qu’on s’approchait d’un groupe, on voyait que la conversation s’arrêtait, comme si c’était justement de nous que le monde était en train de parler et qu’on venait les interrompre.

Bref, la situation devenait intenable... Surtout pour Marie, qui trouvait tout cela vraiment pénible - c’est clair pour elle (et pour nous) que cet enfant vient de Dieu, alors c’est d’autant plus difficile d’être confronté à tant de méchanceté.

Luc 1, 39-45Finalement, on a décidé que Marie allait partir quelque temps chez sa parente, Elizabeth, dans les montagnes de Judée. Ça lui ferait du bien de s’éloigner de Nazareth.

L’histoire d’Élisabeth, c’est aussi toute une histoire... mais je vous la conterai peut-être une autre fois.

En tout cas, ça a fait beaucoup de bien à Marie de partir pendant ces quelques semaines... Elle est venue reposée et on voyait que ça lui avait fait du bien d’être avec une femme plus âgée pendant un moment.

* * *

Lorsque Marie est revenue à Nazareth, il a fallu repartir.

Les Romains, vous comprenez... L’empereur Auguste a ordonné un recensement de toute la population - à mon avis, ces chiens trouvent que nous ne leur rapportons encore pas assez d’impôts et veulent s’assurer que personne n’évite leurs maudites taxes.

En tout cas, on devait aller dans le sud, à Bethléem...

Je vous ai dit tantôt que dans ma famille, nous sommes charpentiers à Nazareth... Mais si vous remontez bien plus haut, il y a du sang royal qui coule dans mes veines: je suis de la famille de David, le grand roi d’Israël. Vu que nous devons nous faire inscrire dans notre ville d’origine, ça voulait dire que nous devions aller à Bethléem, la ville de David.

Le problème, c’est que Marie devait accoucher bientôt... il n’était pas possible pour elle de faire le voyage à pied.

J’ai donc dû m’arranger avec Yacob, un voisin, pour lui emprunter son âne. Enfin, emprunter... il est dur en affaires, le Yacob; il m’a demandé de lui réparer le trou qu’il y a dans son toit pour le prix de la location de l’âne.

Je lui avais dit depuis longtemps qu’il fallait faire quelque chose et il a laissé traîner l’affaire en disant qu’il n’avait pas d’argent. Les choses se sont empirées et maintenant il faut absolument faire les réparations avant la saison des pluies. Bref, il a profité de la situation... et moi-même, je n’avais pas trop le choix.

On verra ça à notre retour!

En tout cas, nous sommes partis pour Bethléem, Marie, l’âne et moi... grâce à Dieu, le voyage s’est bien passé.

* * *

J’aurais aimé que vous soyez là, avec nous à notre arrivée à Bethléem.

Vous comprenez, le roi David, il en a eu, des enfants. Et Salomon, son successeur, encore plus ! Alors, c’est comme si la moitié d’Israël s’était donné rendez-vous à Bethléem pour se faire inscrire. Les gens arrivaient de partout.

Nous en avons rencontré plusieurs qui venaient du Nord: de Capernaüm, de Chorazim, de Cana et même de Césarée de Philippe. Il y avait beaucoup de monde de Jérusalem, évidemment; eux n’avaient pas besoin de voyager très loin. Et quelques-uns du sud, avec leur accent bizarre, de Kérijoth et même de Beer-Shéba. Beaucoup venaient à pied, en famille par petits groupes. Certains avaient des ânes, comme nous. On en a même vu arriver quelques-uns à dos de chameau.

Des gens se reconnaissaient, retrouvaient des amis ou de la famille qu’ils n’avaient pas vus depuis longtemps. On complimentait les enfants, qui avaient grandi... et les pères, qui avaient grossi. Comme c’était l’heure du repas du soir, la ville entière est devenue une sorte de gigantesque barbecue communautaire où les gens qui s’étaient retrouvés s’invitaient à manger ensemble.

Il y avait du pain en abondance. Certains avaient de la viande, d’autres du poisson. Ça sentait la bouffe un peu partout... j’ai même vu du monde manger des pistaches comme si c’était un jour de fête. Les gens bavardaient et riaient de tous les côtés. Les enfants criaient et couraient dans tous les sens.

Bref, c’était le chaos... imaginez un jour de marché à Nazareth, mais en 10 fois... 20 fois plus grand.

Et là au milieu, il y avait le centurion romain. Le pauvre... Caïus, qu’il s’appelait. Il avait son petit registre et il essayait d’inscrire les gens... vous imaginez?

« Lévi ben Shlomo? Y’a-t-il un Lévi ben Shlomo ici? »

Et quelqu’un criait: « Lévi ben Siméon? oui, c’est moi! »

Et Caïus de hurler: « Ben Shlomo, Ben Shlomo! »

Et un autre de répondre: « Votre excellence, vous cherchez Alphée ben Shlomo? C’est bien moi. »

C’était un beau bordel...

Il faut dire qu’on aime ça, nous autres, les Juifs, causer du trouble aux Romains. Et vous avouerez que, vu comme il prononcent nos noms hébreux, l’occasion était trop belle pour ne pas en profiter un peu.

* * *

Et tout à coup, Marie a poussé un petit cri et m’a pris la main. Je me suis retourné et j’ai vu qu’elle tenait à peine sur l’âne; elle était blanche comme un linge et elle se tenait le ventre: « L’enfant va venir! L’enfant va venir! »

Là, c’était beaucoup moins drôle, parce que, avec tout ce monde en ville, ça n’allait pas être facile de trouver un lieu pour l’accouchement. Nous avons frappé à toutes les portes, au motel de l’étoile de David, à l’auberge de l’homme selon le coeur de Dieu, à l’hôtel du grand roi... peine perdue! Il n’y avait pas de place pour nous nulle part.

Finalement, je me suis souvenu qu’Éphraïm, le petit neveu du beau-père de ma cousine, travaillait dans un des hôtels de Bethléem. Oh, c’était un tout petit hôtel, au bout d’une rue secondaire. Lorsque nous sommes allés cogner à la porte, Ephraïm nous a reconnus (une chance) et il est allé voir son patron pour voir ce qu’il pouvait faire pour nous.

Évidemment, il ne restait plus une chambre de libre, ni même de place dans la salle commune. Bref, le seul endroit où nous avons pu nous réfugier était l’étable, avec les animaux.

Et c’est là que Marie a accouché, avec l’aide d’une servante de l’hôtel. Elle a été vraiment courageuse, parce que les circonstances n’étaient pas faciles.

Grâce à Dieu, tout s’est bien passé et le bébé est arrivé en pleine forme.

C’était extraordinaire de le voir là, plein de vie... tellement beau mais aussi tellement fragile. On l’a baigné, enveloppé dans ses langes et couché dans la mangeoire.

Je lui avais préparé la meilleure place possible et il s’est endormi comme un bienheureux.

Marie, la pauvre, était épuisée et elle n’a pas tardé à s’endormir elle aussi, tout près de l’âne de Yacob, qui continuait à mâchonner sa paille comme si de rien n’était.

* * *

Enfin, il y a eu un peu de calme... moi, je suis resté réveillé... Il y avait trop de choses qui se bousculaient dans ma tête pour que je puisse dormir.

Déjà, et pour être honnête avec vous, j’aurais tant aimé offrir à Marie un meilleur endroit qu’une étable pour la naissance de cet enfant. S’il vient vraiment de Dieu et s’il est aussi important que les anges l’ont dit...

Pourquoi devrait-il naître dans un endroit aussi misérable?

Pourquoi son berceau est-il une mangeoire et pourquoi sa mère se remet-elle de l’accouchement dans la paille à côté d’un âne... qui ne nous appartient même pas?

Pourquoi son berceau est-il une mangeoire et pourquoi sa mère se remet-elle de l’accouchement dans la paille à côté d’un âne... qui ne nous appartient même pas?

Pourquoi nous choisir nous, des petites gens de Galilée, pour nous occuper d’un tel enfant? Dieu n’aurait-il pas pu choisir une de ces grandes familles nobles (et riches) de Jérusalem qui pourraient faire la job tellement mieux que nous?

Et puis, il y a la question de l’avenir: comment va se passer la vie à Nazareth, avec un enfant né avant notre mariage? Comment les gens vont-ils réagir? Vont-ils comprendre enfin que c’est Dieu qui nous a envoyé cet enfant et que nous avons seulement accepté son plan sans même trop comprendre ce qui va se passer?

Et plus tard, que va devenir cet enfant dans un monde où les Romains nous dominent, nous écrasent chaque jour davantage... ce recensement, ce n’est qu’un signe que la nation d’Israël vit sous l’occupation d’étrangers, de païens... que nous ne sommes plus maître de notre destin depuis bien trop longtemps.

Et surtout: où est notre Dieu dans tout cela? Où sont les promesses qu’Il nous a faites il y a déjà si longtemps? La réalité démontre exactement le contraire de la délivrance qu’Il nous a promise par la bouche de ses prophètes.

Alors, que va devenir cet enfant? Peut-il jouer un rôle dans tout cela? il est si petit, si faible. Marie et moi, nous ne sommes que des gens pauvres de Nazareth, sans aucune influence et notre peuple, Israël, est écrasé par le joug du tout puissant Empire Romain...

* * *

J’en étais là dans mes réflexions quand on cogne à la porte.

Qui peut bien venir cogner à la porte d’une étable au milieu de la nuit? J’ouvre en essayant de ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller Jésus et Marie qui dorment... et là, je tombe nez à nez avec une gang de bergers.

La seule chose qui soit pire que de voir un berger au milieu de la nuit, c’est d’en voir plusieurs. Ces gens sont des vagabonds qui passent leur temps avec leurs moutons et dorment dehors. Ils ne voient la civilisation que pour voler des affaires au monde avant de disparaître on ne sait où dans la campagne avec leurs troupeaux.

Et là, il y en avait toute une gang. Ils se tenaient les uns à côté des autres, comme s’ils cherchaient quelque chose... comme si ils étaient autant surpris de me voir là que moi, je l’étais de les voir, eux.

J’essaie de les intimider pour pouvoir fermer et barrer la porte.

Je prends ma grosse voix: « Que voulez-vous, vous autres? »

L’un d’eux me répond d’une voix mal assurée: « Nous...nous cherchons le messie. »

« Il n’est pas ici, foutez le camp! »... et j’ai essayé de refermer la porte.

Mais évidemment, tout ça a fait beaucoup de bruit et ce qui devait arriver arriva: Jésus s’est réveillé et il a commencé à pleurer.

Et là, le visage des bergers s’est tout à coup illuminé, ils se sont garrochés sur moi en parlant tous en même temps d’une histoire d’anges et ils se sont précipités vers Jésus.

Ils avaient l’air tellement contents de voir l’enfant que j’ai abandonné l’idée de les mettre dehors.

Puis, Marie s’est réveillée, elle aussi. On voyait qu’elle était encore très fatiguée, mais... elle voulait comprendre ce qui se passait. Elle a commencé à poser des questions aux bergers: « Qui êtes-vous? Pourquoi êtes-vous venus ici? »

Alors, ils se sont installés. Ils ont sorti du fromage de brebis de leur sac et moi, il me restait un peu de pain du souper. Fait que nous avons cassé la croûte ensemble, au milieu de la nuit, dans l’étable pendant que Jésus s’était rendormi.

Ils nous ont raconté que, à eux aussi, un ange leur est apparu et leur a parlé de cet enfant. Ils ont eu peur, bien sûr, en voyant l’ange, mais il les a rassurés et voilà ce qu’il leur a dit:

Luc 2, 10-12

N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur.

Voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire.

Ensuite, avec cet ange, une multitude d’autres anges sont apparus pour chanter les louanges de Dieu.

Du coup, ces bergers ont décidé de venir à Bethléem, chercher l’enfant. C’est comme cela qu’ils sont venus jusqu’à nous et c’est pour cela qu’ils étaient si surpris de me voir ouvrir la porte et si heureux lorsqu’ils ont vu Jésus.

Marie n’a pas perdu une miette de la discussion malgré sa fatigue. On voyait qu’elle réfléchissait fort à tout ce qui se passe et, depuis, je l’ai souvent vue perdue dans ses pensées... et dans ces moments-là, son regard brille... et je sais qu’elle pense à l’enfant.

* * *

Nous sommes encore restés quelque temps à Bethléem; il fallait que Marie se repose bien sûr. Et moi, j’avais toujours cette inscription à faire chez ces satanés Romains.

Huit jours après sa naissance, l’enfant a été circoncis, comme le veut notre loi. Et nous l’avons officiellement nommé Jésus, comme l’ange nous l’avait ordonné.

Nous sommes donc restés en Judée jusqu’à ce que le temps de la purification de Marie soit passé - ça ne valait pas la peine de faire tout le voyage jusqu’à Nazareth pour revenir quelques semaines plus tard.

Et donc aujourd’hui, nous sommes allés au temple pour présenter Jésus et offrir nos offrandes pour l’holocauste et pour le sacrifice d’expiation.

Évidemment, lorsque le prêtre a vu que nous étions des Galiléens peu fortunés et que nous ne pouvions offrir qu’une tourterelle pour l’holocauste au lieu d’un agneau comme le font les riches... il a expédié sa cérémonie le plus vite possible.

Mais alors que nous nous préparions à quitter le temple, un peu déçus quand même, nous avons rencontré Siméon... vous savez, ce vieil homme juste et dont la foi en Dieu est tellement fervente.

Il s’est approché de nous, il a pris Jésus dans ses bras. Ce tout petit bébé dans les bras d’un vieillard, c’était vraiment un moment spécial. On voyait que Siméon était ému, des larmes brillaient dans ses yeux. Il a embrassé l’enfant et l’a tenu à bout de bras au-dessus de lui en disant d’une voix forte :

Luc 2, 29-32

Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix,
conformément à ta promesse, car mes yeux ont vu ton salut,
salut que tu as préparé devant tous les peuples,
lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël, ton peuple.

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Retenez bien ce nom: Jésus de Nazareth. Je ne serais pas étonné qu’un jour, vous en entendiez parler, même jusqu’à Jérusalem.

Alors, que va devenir cet enfant?

Je ne sais pas... mais je suis sûr que, d’une manière ou d’une autre, Dieu a un plan, un projet de salut pour lui et aussi pour nous, son peuple. Je ne sais pas comment Dieu va s’y prendre, mais je suis sûr que ce n’est pas par hasard que cet enfant s’appelle Jésus, ce qui veut dire l’Éternel sauve.

Retenez bien ce nom: Jésus de Nazareth. Je ne serais pas étonné qu’un jour, vous en entendiez parler, même jusqu’à Jérusalem.

Allez, il faut qu’on y aille. La route est longue jusqu’à Nazareth et je dois rendre son âne à Yacob: il serait capable de me demander de rajouter un étage à sa maison si j’ai trop de retard.

Nomb. 6, 24-26

Que l’Éternel vous bénisse et vous garde, qu’Il fasse briller son visage sur vous et vous accorde sa grâce, qu’il se tourne vers vous et vous donne la paix.